Jérôme nous raconte son voyage au Japon – la région de Gifu (les Alpes japonaises) (2/2)

Après son voyage dans la province de MIE, direction Gifu pour la suite et fin de mon deuxième voyage au Japon ! Nous avons commencé la découverte de cette région par Nagoya où nous sommes directement partis visiter les sanctuaires, Kitabatake et Atsuta Jingu, le troisième sanctuaire shinto le plus vénéré au Pays du Soleil Levant. La dernière excursion nous a amenés à Nagoya où nous avons pu visiter le château éponyme construit par TOKUGAWA Ieyasu pour son fils au 15ème siècle.

Nous avons achevé cette journée riche en temple et sanctuaire dans un des plus beau Ryokan que j’ai eu l’occasion de visiter, le Ryokan Turi No Sato. Il est proche d’une magnifique cascade au bord de la montagne et offre une vue imprenable sur la plaine de Nagoya.
Le lendemain, nous sommes partis pour la ville de Seki connue pour sa fabrication de Katana (sabre japonais) pour visiter sa forge. Nous y avons rencontré des maîtres forgerons perpétuant un art vieux de plus de 8 siècles, assisté à la forge d’un sabre japonais et visité le musée des katanas.
A l’époque Muromachi, les katana des 300 maîtres forgerons de Seki étaient réputés dans tout le pays du Soleil Levant comme « incassables, raides, acérés ». Le tranchant inégalable des sabres de Seki, tant aimé des chefs militaires, fit largement ses preuves durant les guerres de l’époque Sengoku.
Aujourd’hui, ces maîtres ne sont plus que 18 et chacun d’eux forge moins de 24 sabres par an. La ville est quant à elle mondialement pour sa production de couteaux. Selon une légende japonaise, le maître forgeron MOTOSHIGE conçut et forgea le premier katana après son installation à Seki durant l’ère Kamakura. Grâce à une abondance de terre de bonne qualité, de charbon de pin et d’eau pure, les conditions idéales pour créer des katanas étaient réunies et de nombreux forgerons vinrent s’installer.
Activité suivante : cours de cuisine, mais chez Shujiozeki, s’il vous plait ! Ce monsieur travaille avec sa mère et prépare les nouilles soba (pâte de sarrasin) depuis plus de 20 ans. Il est incontournable pour les habitants de la ville. (Voir ses cours).
cours de cuisine Japon
Après ces activités, nous prenons la direction de Shirakawago, village tranquille, blotti au cœur des montagnes, traversé par une rivière et entouré de rizières. Ce qui en fait la particularité et l’a même classé au patrimoine mondial de l’humanité sont ses grandes maisons traditionnelles construites dans le style gassho-zukuri dans lesquelles cohabitent plusieurs générations. Le dernier étage est généralement réservé à l’élevage de vers à soie.
Chaque saison offre au village un visage différent : neige et maisons illuminées en hiver, cerisiers en fleurs au printemps, arbres écarlates en automne, sans oublier le spectaculaire exercice anti-incendie du dernier dimanche d’octobre ou de grands jets d’eau arrosent tout le village. Un observatoire aménagé au château de Ogimachi offre un point de vue apprécié sur le village.

Après la visite du village, direction Oku-Hida pour faire des inspections d’hôtels et assister au festival de Kamakura qui a lieu en février. endant un week-end entier, la ville de Yokote se transforme donc en musée de glace pour le plus grand plaisir des habitants et des touristes. On peut admirer des sculptures sur glaces mais surtout des kamakuras, petits abris de glace construits pour faire face aux tempêtes de neige.

Gifu Japon

Après une nuit trop courte, nous avons pris la voiture pour le village d’Hida-Furukawa qui a conservé son côté traditionnel. Avec les greniers aux murs blancs et les temples en pierre comme toile de fond, le fleuve de Seto, où nagent plus de 1 000 carpes multicolores, offre un spectacle apaisant et plein de tranquillité ; c’est l’attraction principale de cet ancien bourg castral qui a su garder l’atmosphère du Japon ancien.

Nous avons aussi fait un tour dans le magasin de bougies de Mishima, spécialisé dans la fabrication de bougies traditionnelles japonaises depuis l’époque d’Edo. C’est l’une des nombreuses boutiques pleines d’élégance que vous pourrez visiter en vous promenant dans le quartier. Je vous conseille aussi d’assister au festival de Furukawa, qui a lieu chaque année les 19 et 20 avril. Les prestations de tambours du réveil (okoshi-daiko) feront vibrer votre cœur, tandis que le défilé des somptueux chars vous en mettra plein les yeux ! Rien que la visite du musée est déjà impressionnante !

Dernière étape de la journée : Takayama et ses quartiers restés traditionnels plus connue et plus touristique qu’Hida-Furukawa. Nous avons découvert le quartier traditionnel de Kamisannnomachi et visité la brasserie de Saké Funasaka Shuzo très réputé pour ces différents types de Saké où nous avons eu droit à une dégustation.

Voilà enfin arrivé le dernier jour de mon repérage au Japon, à Kyoto. Au programme, le Ryoanji, jardin Zen Ryoanji, célèbre pour son « karesansui » ou jardin de roche. Il contient 15 roches disposées de façon à ce que les visiteurs puissent en voir seulement 14. C’est seulement quand on atteint l’Eveil spirituel grâce à la méditation profonde du Zen, que l’on peut voir la dernière pierre, avec son esprit mais qui reste invisible pour l’œil.

Jardin japonais

Nous sommes ensuite partis pour la visite du Kinkaku, plus connue sous le nom du pavillon d’or. Parmi la myriade de temples de Kyoto, le Kinkaku-ji est un incontournable. Ce temple recouvert de feuilles d’or, trônant au milieu d’une pièce d’eau entourée de jardins, est un paradis de quiétude.

Pavillon d'or Japon

Après le déjeuner, nous avons pu découvrir le château Nijo avec son fameux parquet chantant « le parquet rossignol » construit pour se prémunir des traitres. Quiconque posant le pied sur ce sol était immédiatement entendu par un son semblable au pépiement d’un oiseau, ainsi nulle crainte d’être surpris par des intrus ou des assassins potentiels. Un conseil : levez les yeux pour admirer le détail des plafonds et laissez-vous porter par le chant des rossignols.

Dernier incontournable de la journée : le temple Kiyomizudera de l’autre côté de la ville. Le bâtiment principal du Kiyomizu-dera est célèbre pour sa plateforme, soutenue par des centaines de piliers, à flanc de colline et qui donne une vue impressionnante de Kyoto. Il y a aussi une pagode à trois étages et d’autres structures classées. En contrebas du bâtiment principal se trouve la chute d’eau Otowa-no-taki, d’où trois canaux plongent dans une mare. Les visiteurs du temple boivent de cette eau dans des coupelles en fercar elle aurait des propriétés thérapeutiques. Il est dit que boire de l’eau des trois canaux confère santé, longévité et succès dans les études. Le complexe contient de nombreux autres temples dont l’un des plus connus est le Jishu-jinja dédié à Okuninushino-Mikoto, un dieu de l’amour et des « bonnes rencontres ».

Pour la petite anecdote : À l’intérieur du Jishu-jinja se trouvent deux « pierres d’amour » placées à dix-huit mètres l’une de l’autre, distance que les visiteurs célibataires essaient de franchir les yeux fermés. L’accomplissement de ce trajet est vu comme un présage de future rencontre amoureuse. On peut être aidé pour réaliser le parcours, mais alors cela signifie qu’un intermédiaire sera nécessaire pour rencontrer l’âme sœur. Le premier jour de chaque mois, on y célèbre une cérémonie pour le bon amour.

Nous avons finis notre journée par une ballade dans le quartier Gion. Dans les rues aux maisons évoquant la perfection architecturale de l’ancien Japon règne une atmosphère unique. C’est l’ancien quartier de Geishas, qui possède encore de nombreuses petites rues au charme désuet avec ses constructions de bois et ses ateliers d’artisans. Gion demeure le palais des Geishas et des Maikos leurs apprenties, et il n’est pas rare d’en croiser dans la rue. Les principales et plus belles rues de ce quartier sont, la Hanami Koji bordée de superbes maisons datant du 17éme siècle des Ochaya, la petite ruelle Ninenzaha en pente qui conduit de la pagode à 4 étages de Yasaka au temple de Kiyomizu, ainsi que la petite ruelle Ishibe Koji bordée d’anciennes auberges et de maisons de thé, ou bien la grande allée Ne-ne no Michi, baptisée en hommage à la veuve d’Hideyoshi, qui est bordée de boutiques de luxe et de galeries privées, et qui conduit du parc Maruyama au temple de Ryozen Kannon. Une croyance locale veut que quiconque glisse dans les montées des allées Sannenzaka et Ninenzaka, s’attire deux ou trois années de malheur. Rassurez-vous personne n’est tombé !

Et voilà, ce repérage prend fin et nous devons déjà repartir pour la France.

C’est le cœur serré que nous disons au revoir à notre interprète Hizayo ainsi qu’a Taka le représentant de notre prestataire local. Bientôt des circuits et voyage à la carte seront mis en ligne sur notre nouveau site (que nous lancerons très prochainement) afin de vous faire découvrir et partager notre expérience sur cette partie du Japon. J’espère que mon petit récit vous aura plu et donné envie d’aller découvrir ce magnifique pays.

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